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Nouvelle Zélande : Émeute antiféministe d’Auckland : Une Néo-Zélandaise témoigne
dimanche 26 mars 2023, par
Source : https://tradfem.wordpress.com/2023/03/26/emeute-antifeministe-dauckland-une-neo-zelandaise-temoigne/
Émeute antiféministe d’Auckland : Une Néo-Zélandaise témoigne
TRADFEM / Il y a 2 heures
Des militants transactivistes ont terrifié des femmes samedi par leurs menaces lors du rassemblement « Let Women Speak » tenu en Nouvelle-Zélande.
Katrina Biggs
sur le substack A Bold Woman, 25 mars 2023
Samedi, à Auckland, en Nouvelle-Zélande, nous avons assisté à des violences collectives du calibre de celles qui se sont déjà produites à New York. Je n’aurais jamais pensé voir cela un jour en Nouvelle-Zélande, mais aujourd’hui, c’est le cas.
Kellie-Jay Keen, de l’organisation Standing for Women UK, a parcouru l’Australie et la Nouvelle-Zélande avec ses rassemblements « Let Women Speak » (Laissez les femmes s’exprimer). Elle a dû faire face à une intimidation féroce de la part de transactvistes en Australie, mais je ne pensais vraiment pas que ce niveau d’agression et de violence serait surpassé en Nouvelle-Zélande.
J’avais tort. La seule façon de décrire la foule de transactivistes qui se sont déchaînés à Auckland samedi est d’y reconnaître de la sauvagerie. Madame Keen a dû être escortée par des volontaires hors du lieu de rassemblement où elle venait d’arriver, car on craignait pour sa sécurité, et le projet de conférence publique a dû être abandonné.
Caitlin était présente, et voici son histoire. Comme beaucoup d’entre nous, elle est très, très en colère, et comme beaucoup d’entre nous, elle est aussi prête à ce que cela se sache.
« Je suis enfin rentrée chez moi et je suis assise, les mains tremblantes, pour raconter ce qui s’est passé aujourd’hui – samedi 25 mars – au Albert Park d’Auckland.
J’avais prévu d’aller écouter Kellie-Jay Keen s’exprimer lors de son passage en Nouvelle-Zélande. Je partage nombre de ses préoccupations concernant l’érosion des espaces réservés aux femmes et la médicalisation des enfants non conformes aux stéréotypes du genre. Ces questions n’attirent généralement pas l’attention des média en Nouvelle-Zélande et, lorsqu’elles sont abordées, c’est de manière très partiale et unilatérale.
C’est pourquoi j’étais ravie de pouvoir écouter KJK s’exprimer à Albert Park. Cependant, la principale priorité de Kellie est d’offrir une plateforme aux femmes ordinaires pour qu’elles puissent s’exprimer ; c’est pourquoi j’avais préparé un bref discours et j’étais impatiente de pouvoir dire mon mot.
J’aurais commencé par aborder ma propre expérience en tant qu’enfant de 10 ans, impliquée dans une situation de violence conjugale. J’allais essayer d’expliquer aux spécialistes la peur et l’anxiété que j’ai ressenties pendant de nombreuses années lorsque je croisais un homme à l’improviste. J’allais parler de la nécessité, à l’époque, de pouvoir me réfugier dans un centre d’accueil pour femmes et du besoin primordial d’un espace secret à l’abri de tous les hommes. Et j’allais essayer d’expliquer que peu importe que vous soyez un gentil, un méchant ou un homme en robe – un homme est un homme et pour les femmes qui ont été traumatisées, cela suffit à les paralyser de peur. Ce n’est pas personnel, c’est juste comme ça.
J’ai voulu partager cette histoire pour essayer d’expliquer à ceux qui prétendent « nous voulons juste pouvoir pisser » qu’il y a plusieurs très bonnes raisons pour lesquelles nous avons des espaces réservés aux femmes. La dignité, l’intimité, les motifs religieux et culturels, l’allaitement et les traumatismes en sont quelques-uns.
Je n’allais pas m’étendre sur les raisons pour lesquelles les hommes biologiques ne devraient pas être incarcérés avec des femmes ou concurrencer des femmes dans les sports féminins, car je reste persuadée que pour la majorité des gens, cela va de soi. J’allais cependant profiter de ma tribune pour faire savoir aux Néo-Zélandaises qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème « américain » ou « étranger », mais que des hommes sont emprisonnés avec des femmes ici, en Nouvelle-Zélande, en ce moment même. Des hommes sont en compétition – et gagnent – contre des femmes ici, en Nouvelle-Zélande. Car où aurais-je pu dire cela autrement ? J’ai écrit aux députés de tous les partis – ils savent que les femmes sont préoccupées par ces enjeux, et nombre d’entre eux se sentent même concernés. Mais vont-ils le dire à voix haute ? Se feront-ils porte-parole de ces points de vue ? Non. J’ai écrit à des journalistes qui ont écrit des articles incroyablement tendancieux et incorrects sur cette question – mais offriront-ils la possibilité d’un autre point de vue ? Vont-ils corriger leurs articles ? L’autorité de radiodiffusion va-t-elle les censurer ? Non.
J’allais enfin disposer d’une tribune pour m’exprimer. J’allais l’utiliser pour informer les parents que, quelle que soit leur position sur la question, l’idée d’enseigner l’idéologie du genre à des enfants de cinq ans ne passe pas le test le plus élémentaire. Le fait que le ministère néo-zélandais de l’Éducation encourage et conseille officiellement aux écoles de procéder à la transition sociale d’enfants à l’insu de leurs parents n’est certainement pas du goût de nombreux parents. Les parents seraient certainement horrifiés d’apprendre que leur ministère de l’Éducation qualifie les filles de « menstruatrices » et encourage les écoles à ne pas utiliser les termes « père » et « mère ». J’allais utiliser ma tribune pour parler de l’augmentation exponentielle, dans le monde entier, du nombre d’adolescentes en détresse – même sans antécédents de dysphorie sexuelle – qui se déclarent soudain « trans » et réclament des bloqueurs de puberté et des bandeaux mammaires. Nous ne savons pas encore quelle est l’ampleur du problème en Nouvelle-Zélande, car nous ne sommes pas autorisées à poser ces questions. Nous ne pouvons pas le mesurer, en rendre compte, l’analyser. Par conséquent, il se peut que nous ayons une très petite population d’enfants en transition – ou que nous soyons les champions du monde à cet égard. Nous ne saurions pas – officiellement en tout cas – quelle est notre performance dans ce domaine.
Bien que nous n’ayons aucun moyen de surveiller ou d’enregistrer les données officielles, de nombreux parents, femmes et enseignants ont commencé à partager des comptes rendus anecdotiques. Nous nous sommes mises en relation sur Facebook et avons rejoint des groupes privés pour partager nos récits, nos inquiétudes et tenter de mener des recherches dans la mesure du possible. Ce que nous pouvons constater jusqu’à présent, c’est que de nombreuses personnes – en particulier des femmes et des parents – sont inquiètes. Nous voyons ce qui se passe dans le monde entier – par exemple, la fermeture de la clinique du genre Tavistock au Royaume-Uni, ainsi que la Suède, la Finlande et de nombreux États américains qui interdisent maintenant l’utilisation de bloqueurs de puberté en raison d’une augmentation considérable du nombre de « détransitionnistes » stérilisé-es et mutilé-es qui se lèvent et demandent pourquoi on a permis que cela leur arrive. Et pourtant, en Nouvelle-Zélande, nous ne signalons même pas ce qui se passe à l’étranger, sans parler de ce qui se passe dans notre propre pays. La plupart des Néo-Zélandais-es n’ont pas la moindre idée qu’un débat fait rage dans le monde entier sur ces enjeux.
Alors, quand j’ai appris que KJK venait ici, j’étais enthousiaste. J’aime KJK parce qu’elle ne se dit ni féministe, ni « critique du genre », ni aucune autre étiquette en particulier. C’est une mère qui est tout simplement farouchement pro-femme. Tout comme moi. Et tout comme moi, elle est en colère contre ce qui se passe. J’ai tendu la main pour aider et j’ai proposé de faire partie du service d’ordre le jour même.
Cependant, avec l’hystérie croissante suscitée par sa visite et le fait que j’étais enceinte depuis peu, on a suggéré que ma présence en tant que steward n’était pas une bonne idée. L’idée que je puisse ne pas être en sécurité comme aidante m’a semblé étrange et étrangère, mais qu’importe. J’allais y aller quand même, je parlerais quand même et je ferais ce que je pourrais pour aider.
Je suis arrivée tôt au café de la galerie d’art pour travailler à mon discours et j’ai vite constaté qu’un certain nombre d’autres femmes étaient venues pour parler et écouter. J’étais de loin l’une des plus jeunes, à 35 ans, et j’étais entourée de femmes plus âgées et inspirées, de tous horizons politiques, de toutes origines et de toutes sexualités. L’une d’entre elles était venue de Hamilton avec son fils, une autre avait pris le train depuis Papakura et m’a raconté des histoires fascinantes sur ses grands-parents pendant la guerre et sur la manière dont ils avaient quitté l’Allemagne. Beaucoup étaient assez timides et effrayées, mais déterminées à être autorisées à dire ce qu’elles avaient à dire. Plusieurs avaient de mauvaises hanches, de mauvaises jambes et une myriade d’autres maux qui nous tourmenteront toutes avec l’âge. Je vous décris ici l’écrasante majorité des femmes qui étaient présentes, de sorte que lorsque je décrirai la peur et la violence plus tard, vous pourrez les rapporter à cette équipe hétéroclite de femmes déterminées aux cheveux argentés.
En chemin vers la rotonde du parc, j’ai été surprise par le nombre de contre-manifestants. Ils semblaient tous plutôt détendus et calmes et j’espérais que chacune d’entre nous pourrait faire ce qu’elle voulait. J’étais fière du sentiment que nous puissions avoir chacun-e notre point de vue et nous exprimer sans agression ni méchanceté. Cependant, à l’approche de 11 heures, de plus en plus de contre-manifestants[1] ont afflué avec des haut-parleurs, des sifflets, des enregistrements de bruits de sirènes et d’autres moyens de faire du tapage. Le nombre de manifestants devenait impressionnant et le bruit assourdissant. Je commençais à me demander comment nous allions pouvoir prononcer nos discours et entendre KJK. Les manifestants avaient complètement encerclé la rotonde du parc et étaient beaucoup plus proches que je ne l’avais imaginé. J’attendais nerveusement que la présence policière promise vienne s’interposer entre nous, mais cela ne s’est jamais produit.
Je me suis installée dans la rotonde et j’y étais lorsque KJK est arrivée. Dès son arrivée, une militante qui était présente sous un faux prétexte lui a jeté ce qui ressemblait à de la sauce tomate ou de la soupe, ainsi que sur les femmes qui se tenaient à ses côtés. Il semblait que c’était une sorte de signal, car soudain, il n’y a plus eu de barrières, plus de clôtures – et nous fûmes complètement encerclées. Je ne pouvais pas voir un seul steward dans la foule et j’ai craint pour notre sécurité alors que la rotonde était encerclée par une foule de manifestants féroces qui criaient et scandaient des slogans hostiles.
Pendant un certain temps, ils sont restés à l’écart de la rotonde et nous nous sommes efforcées d’y faire monter avec nous quelques femmes âgées et handicapées. Je pensais alors que la police arriverait d’un moment à l’autre pour créer un périmètre de sécurité autour de nous, et que si nous pouvions tenir bon et garder les femmes les plus vulnérables à l’écart de la foule, tout irait bien.
Cependant, au fur et à mesure que le temps passait, il est devenu évident que la police n’était pas là et qu’elle n’allait pas arriver. Je pense que les manifestants l’ont également senti, car ils ont commencé à devenir de plus en plus sauvages et à monter dans la rotonde. KJK et son équipe de sécurité ont fini par s’échapper et j’espérais que cela calmerait la foule et qu’elle reculerait, mais cela n’a absolument rien changé.
Les manifestants sur la rotonde étaient en grande majorité des hommes. Pas des hommes en robe comme on pourrait s’y attendre lors d’un tel événement (bien qu’il y en ait eu), mais juste des hommes d’apparence ordinaire. Ils ont bousculé des femmes, ils nous ont crié au visage, ils nous ont reluquées et ils ont essayé de faire basculer de force une section du portail en acier sur les femmes qui s’abritaient de l’autre côté.
Comme nous étions complètement encerclées, nous ne pouvions pas nous échapper. À un moment donné, j’ai envisagé d’escalader les sièges pour sortir de la rotonde, mais celle-ci était entourée de rochers. Je n’étais pas sûre de ne pas être bousculée accidentellement ou volontairement, de ne pas tomber sur les rochers et de ne pas être piétinée. À ce stade, j’étais très inquiète pour ma sécurité personnelle et celle de mon bébé de 11 semaines. Je n’arrêtais pas de penser que s’ils faisaient une poussée et que je tombais, si je me retrouvais coincée sous cette section de clôture, si je recevais un coup de poing, je pourrais perdre ce bébé. Je n’arrêtais pas de me demander : où est la police ? Comment puis-je en sortir ? Qu’est-ce que je peux faire ?
J’ai envoyé un message téléphonique à mon mari qui voulait venir me chercher – mais comment ? À ce stade, il n’aurait jamais pu me rejoindre et, de plus, il n’aurait jamais pu arriver à temps. Je lui ai demandé d’appeler le 111. Il lui a fallu 8 minutes pour les joindre et la police lui a dit qu’il y avait déjà des policiers sur place et que d’autres étaient en route. C’était manifestement faux. Il n’y avait aucun policier à perte de vue, il n’y en avait pas non plus en chemin et je n’en ai vu aucun lorsque j’ai finalement réussi à sortir. Et les manifestants le savaient – cela se voyait. Ils savaient qu’ils pouvaient agir en toute impunité. On pouvait voir qu’ils savaient qu’ils avaient la bénédiction des médias, du gouvernement et, apparemment, de la police. À un moment donné, quelqu’un a pointé son drapeau vers l’une des femmes qui se trouvait avec nous. Elle l’a saisi et il s’est brisé. Il a alors utilisé le fragment du bâton pour essayer de la frapper à l’estomac. J’ai dû m’écarter pour éviter d’être accidentellement transpercée. Je n’ai jamais eu aussi peur.
À ce moment-là, un homme de forte taille m’a demandé si j’allais bien. N’oubliez pas que lorsque je dis « m’a demandé », je veux dire qu’il a dû le crier parce que le bruit était phénoménal et qu’il fallait lire sur les lèvres lorsque quelqu’un vous criait une question pour comprendre ce qu’il disait. Il avait un appareil photo, alors je lui ai demandé s’il était d’un média et il a répondu par l’affirmative d’un signe de tête. J’ai répondu que non, que ça n’allait pas, que j’étais enceinte de 11 semaines et que j’étais terrifiée. Malgré tous mes efforts de bravoure, j’ai commencé à faiblir au moment où il m’a demandé si j’allais bien et j’ai commencé à pleurer. En bon reporter qu’il est, je suppose, il en a profité pour me poser quelques questions et me demander mon nom. Il m’a ensuite demandé – et je lui en suis très reconnaissante – si je voulais de l’aide pour m’échapper. J’ai dit oui et il m’a pris la main et m’a aidée à sortir de là. Derrière la rotonde, j’ai dû abandonner une dame âgée avec son déambulateur et au moins deux autres stewards qui étaient montés sur la rotonde et je ne sais pas trop qui d’autre. KJK avait été escortée vers la sortie par son service de sécurité depuis un certain temps et je n’avais aucune idée si elle était en sécurité, si elle avait réussi à s’échapper ou si la police l’avait aidée d’une manière ou d’une autre. Je tremblais, je me sentais mal et je me suis contentée de regarder la rotonde en pleurant. J’ai cherché désespérément d’autres stewards pour voir si elles allaient bien, et j’ai fini par trouver certaines des femmes avec lesquelles j’étais arrivée.
Tout ce que je voulais faire aujourd’hui, c’était parler et essayer de sensibiliser des gens à la manière dont certaines de ces questions litigieuses affectent les femmes et les enfants. Je ne voulais blesser personne, ni crier sur quelqu’un, ni même m’engager dans une activité de protestation. Je voulais juste une plate-forme pour dire ce que j’avais à dire.
Je savais que le parti Travailliste, les Verts et les grands médias avaient transformé cette affaire en une sorte d’hystérie fasciste, nazie et anti-trans. Mais j’ai toujours eu la foi et la conviction que nos forces de police feraient leur devoir et dresseraient une barrière entre nous et les contre-manifestants. J’ai toujours cru que même si des personnes vraiment loufoques se présentaient, la police assurerait notre sécurité.
J’ai sous-estimé l’hystérie qui avait été provoquée. J’ai sous-estimé la police. Je n’ai jamais pensé sérieusement que je serais réellement en danger lors d’une conférence publique en Nouvelle-Zélande. Je crois que Heather Du Plessis Allen a posé la question en début de semaine : pourquoi KJK a-t-elle été invitée chez nous ? N’était-ce pas simplement inviter un drame ? Permettez-moi de répondre à cette question. KJK a été invitée ici parce qu’elle est MOI. C’est une mère, une femme qui en a assez de l’érosion des espaces réservés aux femmes, qui en a assez d’être traitée de « menstruatrice » ou de « personne enceinte » et qui en a assez de voir de jeunes enfants homosexuels ou mal à l’aise avec le genre se faire stériliser et mutiler. KJK allait me donner une voix, une plateforme. KJK a été invitée ici parce que je voulais l’écouter, et la dernière fois que j’ai vérifié, j’avais le droit de le faire.
Nous ne sommes pas « anti-trans » : pour parler franchement, je me fiche complètement de savoir si les gens sont trans ou non. Habillez-vous comme vous voulez, couchez avec qui vous voulez et vivez votre vie. Mais ne vous inscrivez pas à des équipes sportives féminines, n’enregistrez pas les violeurs masculins comme des femmes dans vos statistiques criminelles, n’utilisez pas nos vestiaires et ne vous faites pas incarcérer avec nous. Plus important encore, n’apprenez pas à mon enfant que les garçons peuvent avoir des règles, n’apprenez pas à ma fille aux allures de garçon qu’elle doit vraiment être un garçon si elle aime le rugby et déteste ses règles, ne dites pas aux jeunes lesbiennes qu’elles souffrent de « fétichisme génital » si elles refusent d’avoir des relations sexuelles avec un homme ayant un pénis et n’imposez pas de transition sociale à mes enfants dans mon dos à l’école. Est-ce vraiment si déraisonnable ? Cela justifie-t-il vraiment la violence et la foule d’aujourd’hui ? Ces opinions justifient-elles vraiment que des hommes bousculent des femmes et que les médias me dépeignent comme une nazie ?
Nous sommes en année électorale. J’ai été mise en danger aujourd’hui parce que le Parti travailliste, le parti des Verts et les grands médias ont incité une foule frénétique à la haine contre KJK et donc, par extension, contre moi. J’ai été mise en danger aujourd’hui parce que nos forces de police – pour une raison quelconque – ont décidé de ne pas faire leur travail en dressant une barricade entre des femmes pacifiques qui tentaient de s’exprimer et une foule en délire. En fin de compte, j’ai été mise en danger parce que personne dans ce pays ne veut s’opposer aux intimidateurs et défendre les droits des femmes. Au lieu de cela, vous restez assis en silence et vous donnez tacitement votre accord. Et je ne sais pas pourquoi. Ces gens ne voteront jamais pour vous, quel que soit le nombre de « grandes fêtes gays » auxquelles vous assisterez. Vous dites que vous pensez que KJK avait le droit de s’exprimer, mais vous dites tous que vous n’êtes pas d’accord avec ses opinions. Lesquelles exactement ? Quelles sont les opinions mentionnées ci-dessus avec lesquelles vous êtes en désaccord ? Ce n’est pas une question rhétorique – au stade actuel, j’ai le droit de savoir ce que nos députés pensent de cette question.
Tant que vous n’aurez pas commencé à défendre les femmes, je ne voterai pas pour vous. Je suis mère de trois enfants (bientôt quatre) et propriétaire d’une petite entreprise. Je paie des impôts à tour de bras et je suis engagée dans ma communauté au sens large. Je suis une bonne citoyenne et j’ai appris aujourd’hui que tout cela ne servait à rien. J’espère pouvoir parler en personne aux députés de ce qui s’est passé aujourd’hui et j’attends d’eux qu’ils se lèvent et réclament de savoir pourquoi la police n’a fourni aucune protection aujourd’hui. J’attends des députés qu’ils dénoncent sans ambages la violence dont ont été victimes des femmes pacifiques aujourd’hui. Et surtout, j’attends de connaître la position de votre parti sur ces questions.
Une chose dont vous pouvez être certain-es après cette journée, c’est que nous n’aurons plus à inviter quelqu’un comme KJK à venir du Royaume-Uni. Je suis en colère après cette journée, comme beaucoup de femmes et d’hommes d’ici. S’il y a bien une chose que fait une femme enceinte au milieu d’une foule enragée, c’est que la situation la met en colère et qu’elle met son mari encore plus en colère. Et contrairement aux activistes trans violents et enragés (pour la plupart étudiants et chômeurs), nous n’utiliserons pas cette colère contre des femmes d’âge moyen. Nous utiliserons cette colère pour vous faire honte politiquement et publiquement jusqu’à ce que vous fassiez votre putain de travail et que vous nous représentiez réellement.
Caitlin
Source : A Bold Woman (abonnez-vous à ce substack !)
Traduction : TRADFEM